La crise frappe même les petits paradis. La principauté de Monaco a décidé d'interrompre la consultation en cours sur son mégaprojet d'extension en mer (pour un coût estimé entre 5 et 10 milliards d'euros) en raison des turbulences financières et de garanties insuffisantes pour l'environnement. «Dans les conditions actuelles, il ne serait pas responsable de lancer un projet de cette envergure», a déclaré mardi le prince Albert. Lancées il y a un peu plus de deux ans, ces études sur la construction d'un cap artificiel qui devait permettre à Monaco - micro-Etat de 2 km2 déployé tout en hauteur - de gagner une dizaine d'hectares sur la mer, avaient pourtant mobilisé les plus grands architectes du monde.
Les finalistes, qui devaient être départagés d’ici à février (les travaux étaient censés débuter en 2011), étaient l’Américain Daniel Libeskind, maître d’œuvre de la reconstruction du World Trade Center à New York, et le Britannique Norman Foster, architecte du Parlement allemand et du viaduc de Millau (Aveyron). Avertis mardi, les deux architectes, qui ont manifestement joué le mauvais cheval, ne seront pas indemnisés, a indiqué hier le chef du gouvernement monégasque, Jean-Paul Proust, précisant que le règlement du concours était parfaitement clair et qu’il ne prévoyait pas d’indemnités. Le même Proust a annoncé hier que le gouvernement avait décidé de soutenir l’activité de la principauté en lançant plusieurs grands chantiers, parmi lesquels un tunnel permett