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Libération

Malgré la chute du baril, les tarifs du gaz ne suivent pas

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Energie . Indexés sur le pétrole, les prix ne seront pas baissés cet hiver.
publié le 12 décembre 2008 à 6h51

Sous ses faux airs de bonne nouvelle, l'annonce a fait l'effet d'une bombe pour les associations de consommateurs. Mercredi, le gouvernement a pris «l'engagement de ne pas augmenter le prix du gaz pendant l'hiver», selon son porte-parole, Luc Chatel. C'est bien le moins : indexés sur le cours du pétrole, les tarifs du gaz ont augmenté toute l'année (de 4 % en janvier, 5,5 % en avril et 5 % en août). Le cours du brut ayant chuté depuis juillet, les tarifs du gaz devraient, en toute logique, baisser. Mais la logique n'a pas grand-chose à voir à l'affaire.

Equation. Les tarifs du gaz sont révisés tous les trois mois en vertu du mécanisme 6-1-3. GDF calcule une moyenne de ses prix d'achat sur six mois, gèle le processus durant un mois et applique un nouveau tarif pour les trois mois suivants. Quelle est l'équation entre les coûts d'achat de GDF et ses tarifs de vente ? Et quel délai existe-t-il entre la baisse du prix du pétrole et celle du gaz ? «Nous aimerions connaître la formule d'indexation», note Christelle Paulo, chargée de mission énergie à l'UFC-Que choisir, avant de signaler que Suez, en Belgique, met sa formule sur la table«et baissera les tarifs de l'électricité et du gaz dès janvier». Luc Chatel évoque, lui, une baisse des tarifs en avril.

«Si on appliquait stricto sensu la règle du 6-1-3, le prix du gaz aurait pu être augmenté fin décembre !» réplique-t-on à la Commission de régulation de l'énergie (CRE), autorité indépendante. En p