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UE : accord tempéré sur le climat

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Les Vingt-Sept sont parvenus à s’entendre, vendredi, au prix de sérieuses concessions.
Drapeaux européens. (Archive) (Photo Reuters.)
publié le 13 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 13 décembre 2008 à 6h51)

«Ce qui se passe est historique, il n'y a pas un continent au monde qui soit doté de règles aussi contraignantes que celles adoptées aujourd'hui à l'unanimité», s'est réjoui vendredi Nicolas Sarkozy à l'issue du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement qu'il présidait pour la dernière fois.

«L'Europe est pionnière dans la lutte contre le changement climatique», lui a fait écho Angela Merkel, la chancelière allemande. Quant au président de la Commission européenne, José Manuel Durão Barroso, il n'a pas résisté à la tentation du slogan : «Yes we can, and yes you can», appelant ainsi les partenaires de l'Europe à prendre des engagements similaires sur le climat.

Les Vingt-Sept ont en effet tenu parole : l'objectif de 20 % de réduction des gaz à effet de serre européens (par rapport à leur niveau de 1990) d'ici à 2020 a désormais son mode d'emploi. Et l'Union peut s'afficher comme un exemple pour le reste du monde. Les dirigeants européens avaient annoncé des négociations difficiles, promis de défendre jusqu'au bout leurs intérêts et envisagé des nuits blanches… A la surprise générale, tout a été bouclé dans le timing prévu. A 13 heures, le deal était plié. «J'ai dit qu'il y avait des choses que je n'accepterais pas, a expliqué Sarkozy. Je n'aime pas qu'on termine à 4 heures du matin épuisés pour négocier trois cacahuètes. Quand on est 27 autour d'une table, on prend la parole une fois pour dire ce qu'