«Les coupés sport deux places et les petites voitures de ville partent encore assez bien, mais ce n'est plus le cas pour nos classiques quatre portes, plus onéreuses», se lamente Hiro, un concessionnaire de la préfecture de Saitama, à quarante minutes au nord de Tokyo. Même constat chez le voisin, Go Cars. Baromètres du marché, les vendeurs de voitures d'occasion de la région de Tokyo se plaignent d'un nombre record d'automobilistes venant revendre leur voiture, encore en bon état, à bas prix. Sur leurs vastes parkings, familiales de standing et berlines japonaises ou européennes bradées s'entassent, faute de repreneurs. Indicateur lourd, Toyota a annoncé, hier et pour la première fois de son histoire, une perte d'exploitation de 150 milliards de yens (1,2 milliards d'euros) en 2008-2009. Une très mauvaise nouvelle qui fait suite à son annonce de 3 000 suppressions d'emplois d'intérimaires. Dans la foulée, le premier constructeur japonais va geler, pour une durée indéterminée, ses projets d'investissements.
Restructurer. «Au Japon, la situation de notre marché automobile n'est pas aussi terrible qu'aux Etats-Unis, mais elle est tout de même très mauvaise», assure Masafumi Suzuki, rédacteur en chef d'Engine, premier magazine auto de l'Archipel. Dans un pays entré officiellement en récession à la mi-novembre, les douze constructeurs n'avaient jamais autant souffert - «depuis trente-cinq ans», précise l'Association de l'indust