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La Pierre de roches est taillée pour l’écologie

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Ce procédé a obtenu la première certification C2C en France.
par Jeanne Beutter, 0
publié le 24 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 24 décembre 2008 à 6h51)

Symbole d’authenticité dans l’immobilier, la pierre de taille se fait de plus en plus rare dans le secteur de la construction. Cher et difficile à manipuler, ce noble matériau est volontiers remplacé par le béton ou la brique. C’était sans compter sur Edouard Serras, un ingénieur qui, après quinze ans de recherche, a développé sa sœur jumelle, la Pierre de roches, mise sur le marché en septembre, via la PME Serrastone, basée à Limoges.

Sa recette, brevetée et tenue secrète, recrée le processus naturel de cristallisation, mais à partir d'eau et de résidus de roches, autrement dit des déchets. Comme beaucoup d'autres matériaux de construction. Mais pour fabriquer la Pierre de roches, nul besoin de ciment ou de résine, des minerais suffisent, ce qui la rend entièrement recyclable et moins chère que la pierre de taille. Chauffée à basse température, sa fabrication consomme peu d'énergie et peut se réaliser à partir de ressources locales. Des bienfaits qui lui ont valu, en 2007, la certification C2C. La première en France. «La pierre de Serrastone incarne bien la philosophie de cradle to cradle. Les déchets sont survalorisés : la matière secondaire devient plus pure que la première», confirme Eric Allodi, patron de Integral Vision, qui diffuse le C2C en France.

Afin d'assurer la phase d'industrialisation, Serrastone avait reçu l'accord de ses actionnaires pour procéder à une augmentation de capital. Crise oblige, les investisseurs ont changé d'avis. «Nous devons mainte