C'est une sorte de grand concours interministériel que lance le ministère du Développent durable : l'an prochain, les ministères les plus vertueux en matière de pratiques écologiques auront droit à un peu de rab en crédit de fonctionnement, au détriment de ceux qui auront fait moins d'effort. Un genre de bonus-malus à l'échelle de l'administration, né dans le sillage du Grenelle. La règle du jeu ? Une circulaire sur «l'exemplarité de l'Etat au regard du développement durable», qui entre en vigueur début 2009. Avec pour objectif affiché de verdir les achats publics et les comportements.
Imprimantes. Concrètement, chaque ministère devra établir au premier trimestre un état des lieux des consommations de fournitures, du matériel, assorti d'une stratégie d'amélioration. Vingt fiches pratiques annexées à la circulaire détaillent tous les points à suivre, de la bureautique au papier, en passant par les déchets, le parc automobile, l'eau, l'éclairage ou même les vêtements. La question des bâtiments fera, elle, l'objet d'une circulaire spécifique. Dans l'esprit du Commissariat général au développement durable, qui pilote l'opération, il s'agit de cibler des actions précises avec des objectifs chiffrés. Ainsi, il est prévu de supprimer les imprimantes à jet d'encre d'ici à 2010, de réduire de 50 % la consommation de papier de l'Etat d'ici à 2012, d'utiliser 80 % de produits écolabellisées pour l'entretien des locaux, de faire baisser la moyenne des émissions