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Gaz, la guerre des postures

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Energie. Le différend russo-ukrainien est entretenu par un dialogue de sourds.
A pressure gauge pointing to zero is seen at a Ukrainian gas compressor station in the village of Boyarka near the capital Kiev January 5, 2009. The European Union on Monday scheduled talks with Russia to press for a speedy resolution of a dispute with Ukraine that has hit gas supplies to countries in eastern and southern Europe facing freezing temperatures. REUTERS/Konstantin Chernichkin (UKRAINE) (REUTERS)
publié le 5 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 5 janvier 2009 à 6h51)

L'impasse se prolonge. Moscou comme Kiev se disent prêts à négocier, mais sans bouger d'un pouce. Il faut dire que Gazprom a une manière singulière d'inviter son partenaire ukrainien au compromis. Après avoir adouci le ton dans la nuit de samedi à dimanche en appelant les Ukrainiens «à revenir à Moscou pour négocier», le géant russe a renoué avec la manière forte en augmentant une fois de plus le prix proposé pour les livraisons de gaz en 2009. Naftogaz, le monopole gazier ukrainien, n'ayant pas accepté les propositions précédentes de 250 dollars, puis 370 et enfin 418 dollars les 1 000 m3, on ne voit pas très bien comment il pourrait toper à la nouvelle offre de Gazprom. «Nous espérons que la proposition de […] 450 dollars les 1 000 m3, qui est le prix payé par les pays frontaliers de l'Ukraine, feront revenir Naftogaz le plus vite possible à la table des négociations», a déclaré hier Alexeï Miller, le PDG de Gazprom.

Dans la tradition du dialogue de sourds qui règne depuis 2006 dans les récurrentes disputes gazières entre Kiev et Moscou, les représentants de Naftogaz assurent de leur côté «ne pas avoir quitté les négociations» et être en contact téléphonique permanent avec leurs homologues russes. Oleg Doubina, le dirigeant du monopole ukrainien, a même affirmé être «prêt à partir pour Moscou sur le champ, s'il y a des relations normales».

Discrédit. Pour Moscou comme pour Kiev, il s'agit tout de même