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Les animaux lâchés par le Muséum

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Le Muséum national pourrait renoncer à son rôle d’autorité scientifique française dans le cadre de la convention internationale sur le commerce des espèces sauvages.
publié le 7 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 7 janvier 2009 à 6h51)

L’affaire concerne un marché légal, mais aussi un trafic illégal, de milliards d’euros par an. Un marché d’espèces et de plantes sauvages. Un marché de centaines de millions de spécimens vivants et de produits dérivés. Un marché d’éléphants, de tigres, de grands singes, d’oiseaux tropicaux, mais aussi de papillons inconnus fors les spécialistes, de batraciens, d’acajou, d’un prunier africain, d’ivoire, de cuir, de remèdes traditionnels… Bref, de la prédation de l’homme, suractivée par l’appât du gain, sur des espèces sauvages qui peuvent en être menacées d’extinction.

L’affaire prend la forme d’une question posée à Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet, en charge du ministère de l’Ecologie et du Développement durable. La France va-t-elle renier sa signature de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) ? Ce texte, en vigueur depuis 1975 et signé par 173 pays, confère une protection à plus de 30 000 espèces sauvages.

La question se pose depuis l'envoi d'un courriel, le 3 décembre, par le directeur général du Muséum national d'histoire naturelle, Bertrand-Pierre Galey, au bureau Cites du ministère. Il y propose de mettre fin à la mission d'autorité scientifique que le muséum exerce dans le cadre de la Cites. Pourtant, cette convention stipule que «chaque partie à la convention doit désigner au moins un organe de gestion chargé d'administrer le système de permis et au moins une autorité scienti