Année noire en perspective pour les industries minières canadiennes, confrontées à l'effondrement du cours des matières premières et à la chute de la demande mondiale. Les géantes Vale Inco, Xstrata Canada et Rio Tinto Alcan ont déjà renoncé à des projets d'expansion et supprimé des emplois. Lundin Mining ou First Nickel ont, elles, temporairement fermé leurs mines les moins lucratives. «Quand les prix des matières premières s'envolent, on assiste à la réouverture d'anciennes mines moins rentables, résume Jean-Thomas Bernard, du département économie de l'université Laval. Lorsque les cours s'effondrent, elles mettent la clef sous la porte…»
Uranium. Tous les métaux voient leur cours plonger : zinc, aluminium, cuivre, fer, or. Même le charbon, que l'on retrouve en Colombie-Britannique, ou l'uranium de la province de la Saskatchewan (25 % de la production mondiale). «La surenchère à laquelle nous assistions depuis 2001 n'était pas justifiée, estime le chercheur.Les constructions de nouvelles centralesen France ou en Russie ne légitimaient pas cette frénésie.» Un principe de réalité qui a poussé Areva à reporter l'ouverture de sa mine Midwest, prévue en 2010. L'augmentation significative des coûts d'exploitation et l'écroulement du prix du minerai (la livre d'uranium s'échangeait 95 euros en 2007 contre 42 euros fin 2008) ont en effet rendu incertaine la rentabilité du projet.
Le géant anglo-australien Rio Tinto a, de