«Les observateurs européens sont sur place et se les gèlent en regardant des compteurs qui ne tournent toujours pas», a regretté, hier après-midi, Paul Magnette, le ministre belge du Climat. Car, in extremis, dimanche soir, Moscou a décidé de ne pas rouvrir les robinets des gazoducs qui traversent l'Ukraine à destination de l'Union européenne et des Balkans, comme il s'y était engagé. Cependant, «la partie russe nous a promis qu'elle rouvrirait les robinets, s'il n'y a pas d'obstacle à 8 heures ce matin», a affirmé hier soir Martin Riman, le ministre tchèque de l'Energie. Il refuse cependant de se réjouir trop tôt : «Il faut être réaliste, car au cours des dix derniers jours, nous avons eu beaucoup de faux espoirs.» En attendant, les pays d'Europe centrale et orientale vont continuer à souffrir du manque d'énergie, un minimum de trente-six heures étant nécessaire pour que le gaz arrive à nouveau.
«Crédibilité». Les ministres de l'Energie de l'Union se sont retrouvés à Bruxelles, hier après-midi, pour une réunion extraordinaire afin de faire le point sur cette crise et «étudier les mesures pour que nous ne nous retrouvions plus dans une pareille situation à l'avenir», comme l'a expliqué Martin Riman qui présidait la réunion. Car, a-t-il souligné, l'embargo russe qui frappe l'UE «a nui à la crédibilité et à la fiabilité» de la Russie et de l'Ukraine. Et les derniers rebondissements de cette crise n'ont pas amélioré