Menu
Libération

La peine capitale dans le scandale du lait frelaté

Article réservé aux abonnés
Chine . Trois des 22 prévenus ont été condamnés à mort.
publié le 23 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 23 janvier 2009 à 6h51)

Les têtes tombent dans le scandale du lait frelaté en Chine. Hier, trois hommes ont été condamnés à mort, dont un avec sursis, par le tribunal de Shijiazhuang, où se trouve le siège de la compagnie laitière Sanlu dans le Hebei. L’ex-directrice de la société, principale productrice de lait contaminé parmi les 22 incriminées, a été condamnée à la prison à vie. Le verdict a été rendu à huis clos.

Les parents des petites victimes, près de 300 000 dont six sont mortes, selon les chiffres officiels, attendaient dans le vent glacial à l'extérieur. Pour certains, l'affaire ne se terminera pas là : 213 familles, dont les plaintes n'ont jamais été enregistrées par les tribunaux, ont saisi le 16 janvier la Cour suprême de Pékin. Ils dénoncent la condamnation de «boucs émissaires» et réclament celle des responsables politiques.

Noyau actif. Zhao Lianhai est le plus mobilisé. Le 20 septembre, il apprenait que Peng, son fils unique de 3 ans, avait été empoisonné par le lait, les yaourts et les bonbons qu'il lui donnait depuis plus deux ans. Peng présentait un calcul du rein dû à la mélamine, un produit chimique utilisé dans l'industrie plastique que les fabricants de lait avaient mélangé à leurs produits pour faire grimper la teneur en protéines. L'enfant semble guéri. «Jusqu'à quand ?» interroge le père. Ex-journaliste devenu publicitaire, il a arrêté de travailler pour se consacrer à l'affaire. Jour et nuit, dans son deux pièces de la banlieue sud de Pék