«Si nous la rendons plus écologique, notre ville pourra survivre»: c’est le diagnostic du maire de gauche de Mexico, Marcelo Ebrard, un amoureux du vélo, pour sa capitale gigantesque, 20 millions d’habitants, célèbre pour... sa pollution et la démesure de son trafic automobile.
Marcelo Ebrard, 49 ans, maire depuis 2006 sous les couleurs du Parti révolutionnaire démocratique (PRD), a déjà pris des initiatives spectaculaires: une «plage en ville» et «la plus grande patinoire du monde» à Noël dernier sur la place centrale.
Il s’inspire aujourd’hui du «Vélib» parisien: des VTT gratuits sont disponibles dans le centre-ville depuis la mi-janvier, et Mexico a déjà été distinguée à l’international pour avoir ouvert chaque dimanche matin sa plus grande avenue centrale, la Reforma, à des milliers de cyclistes, rollers, joggers ou piétons. «Cette année, nous aurons des pistes cyclables», affirme le maire. «Si 5% ou 6% des trajets urbains se font à vélo, nous aurons réussi un grand changement», estime-t-il.
Un «Plan vert» d'envergure
Il a aussi lancé un «plan vert» qui va bien au-delà de ces attractions populaires et du terme de son mandat municipal en 2012: gestion des déchets urbains avec tri sélectif, réduction de la consommation d’eau, immeubles à énergie solaire et jardins sur les toits, vaste réseau de pistes cyclables etc.
«La priorité, c’est l’extension et l’amélioration du réseau de transports en commun, un très gros investissement», dit, dans son bureau, cet homme à la voix douce, que ses ambitions présiden