Pas de période d’adaptation. A peine arrivée au secrétariat d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno s’est trouvée face à la tempête, la vraie, ce week-end. Elle enchaîne aujourd’hui au Sénat, où débute l’examen de la loi Grenelle 1. Entretien avec celle qui présidait jusqu’à la semaine dernière l’Agence de l’environnement (Ademe), après avoir travaillé auprès de Nicolas Sarkozy sur la mise en place du Grenelle.
Comment concevez-vous votre place au sein du ministère ?
Mon rôle, c'est do the job. Et d'abord le Grenelle : mettre en œuvre ce projet souhaité par Nicolas Sarkozy, qu'on a imaginé et proposé pendant la campagne présidentielle avec Nathalie Kosciusko-Morizet. Il y a eu la phase de négociation et de transformation en texte de loi conduite par Jean-Louis Borloo, maintenant il faut transformer l'essai. La priorité absolue, c'est le vote des lois Grenelle 1et 2, et la mise en place concrète sur le terrain. Le Grenelle ne doit pas rester qu'un texte. Mon rôle, c'est de faire vivre l'écologie. Le climat, l'énergie, on en a beaucoup parlé. Il faut qu'on s'occupe aussi de la biodiversité, de l'eau, de la gestion des risques, des déchets, de la consommation, de la santé environnementale. C'est un travail d'équipe avec Jean-Louis Borloo, la complémentarité doit jouer.
Ne craignez-vous pas que la loi Grenelle 1 soit tirée vers le bas par certains amendements ?
Globalement, même si certains ne sont pas acceptables, les amendements renforcent plutôt le texte, comme à l’Assemblée. On est dans une démocratie, c’est normal que le Parlement s’exprime. Si les sénateurs ne déposaient aucun amendement, on leur dirait qu’ils se dé