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Libération

L’économie mondiale dans le coma

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Crise . Selon le FMI, la croissance planétaire ne devrait pas dépasser 0,5 % en 2009.
publié le 29 janvier 2009 à 6h51

Le changement d’humeur est spectaculaire. Il y a deux mois, les économistes du Fonds monétaire international prévoyaient une croissance de l’économie mondiale de 2,2 % en 2009 (contre 3,3 % en 2008). Après la pluie devait venir le beau temps. C’était en substance, le message de Dominique Strauss-Khan. Mais depuis, la pluie s’est transformée en ouragan. Au point que l’institution ne parie plus que sur un minuscule 0,5 %. Autant dire, presque rien.

Urgence. Et pour enfoncer un peu plus le clou, le FMI estime que «malgré les actions de grande ampleur engagées par les pouvoirs publics, les tensions demeurent aiguës sur les marchés financiers et brident l'économie réelle». En clair, les plans de relance adoptés dans l'urgence par la plupart des pays occidentaux n'ont pas réanimé l'économie. La zone euro devrait être la plus durement touchée avec une contraction de 2 % de son activité. La Grande-Bretagne connaîtra une crise brutale (- 2,8 %). L'Italie est sans doute la plus mal en point, les experts du Fonds allant jusqu'à prévoir trois années consécutives de recul de son PIB. Quant à la France, le FMI rejoint le camp de la Commission en publiant un pronostic à - 1,9 % (contre + 0,5 %, Bercy devrait réviser ce chiffre prochainement).

«Il est arrivé ce qui devait arriver, explique Jean-François Robin, économiste à Natixis. En fait, deux moteurs de la croissance mondiale que sont les Etats-Unis et les pays émergents du Sud-Est asiatique sont en panne.» Aux