Si la plupart des acteurs politiques, économiques et sociaux de Haute-Normandie, à l'exception des écologistes, ont salué hier "la formidable bouffée d'oxygène" que constitue, selon eux, la décision de Nicolas Sarkozy d'attribuer le deuxième EPR à Penly, près de Dieppe (Seine-Maritime), plusieurs voix se font entendre pour dénoncer cette décision.
Le PS a protesté, jugeant qu'"on est en plein dans le fait du prince", et réclamé "transparence" et "démocratie". Laurence Rossignol, secrétaire nationale du PS à l'Environnement, juge que «cette espèce de monocratie énergétique est très assortie à l'hyperprésidence de Nicolas Sarkozy". Avoir annoncé "sans concertation, ni avec les élus, ni avec le Parlement, ni avec les associations, la construction de ce deuxième réacteur nucléaire en Seine-Maritime, n'est pas une bonne méthode", estime Laurence Rossignol.
Le président de la région Haute-Normandie Alain Le Vern (PS) a regretté l'absence d'un "débat national d'ampleur" sur l'énergie.
Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, dénonce un projet "inutile, dangereux et coûteux". "Les milliards d’euros prévus pour la construction d’un deuxième EPR seraient autrement plus intelligemment dépensés s’ils l’étaient dans les domaines des économies d’énergie et des énergies renouvelables, créateurs de 11 à 15 fois plus d’emplois, pérennes et non délocalisables". Les Verts dénoncent "la surdité" du chef de l'Etat "qui préfère le clientélisme industriel au bénéfice des copains, quitte à sacri