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Libération

Les banquiers rendent des comptes, mais pas trop

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Plan d’aide. Les députés ont interrogé, hier, les dirigeants.
publié le 4 février 2009 à 6h52
(mis à jour le 4 février 2009 à 6h52)

Alors que les citoyens s’indignent des cadeaux faits aux banques, leurs dirigeants sentent qu’il faut s’exprimer. Convoqués la semaine dernière par Didier Migaud, le président (PS) de la commission des finances de l’Assemblée nationale, les six dirigeants de banque aidés par l’Etat ont annulé leurs rendez-vous prévus et se sont tous présentés hier au Palais Bourbon : Bernard Comolet, des Caisses d’épargne, Philippe Dupont des Banques populaires, Etienne Pflimlin du Crédit mutuel, Frédéric Oudéa de la Société générale, Georges Pauget du Crédit agricole et Baudouin Prot de BNP Paribas sont venus s’expliquer sur les détails d’un plan d’aide de 360 milliards d’euros, alors que plusieurs établissements ont reconnu faire des bénéfices.

«Désastreux». Comme le résume Migaud, «les banques françaises sont saines, mais il faut renforcer leurs fonds propres. Elles ont besoin de fonds propres, mais elles entendent distribuer des dividendes. Elles sont solides, mais elles se méfient les unes des autres au point de paralyser le crédit interbancaire. Les encours de crédits augmentent, mais il faut un médiateur pour les entreprises»… Il en faudrait cependant davantage pour démonter les banquiers.

A les entendre, la situation n'est pas si critique. «Sans dire que tout est pour le mieux, il faut rappeler que les banques françaises ont toujours distribué du crédit de façon responsable, explique Prot. Par rapport aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, la France n'