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Libération

Sarkozy veut recomposer la famille nucléaire

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Energie . A Flamanville, le Président a visité, vendredi, le chantier du réacteur EPR avec les acteurs de la filière.
publié le 7 février 2009 à 6h51

Ils étaient tous là, vendredi matin, sur le site du chantier de construction du réacteur nucléaire EPR, à Flamanville (Manche). Tous les acteurs du plus gros feuilleton politico-industriel de cette ère Sarkozy : les alliés objectifs (Martin Bouygues, numéro 1 du groupe Bouygues et ami proche du chef de l’Etat, et Patrick Kron, patron d’Alstom), les copines (Christine Lagarde, la ministre de l’Economie, et Anne Lauvergeon, la présidente d’Areva), le patron en fin de carrière (Pierre Gadonneix, président d’EDF), l’homme de l’ombre et grand ordonnateur des restructurations en cours (François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Elysée). Tous sur le pied de guerre avec leurs gilets fluos et leurs casques de chantier (si, si). Prêts à en découdre avec ce voisin à qui l’on offre, en public, son plus beau sourire. Car tous, depuis le 21 janvier, date à laquelle l’allemand Siemens a annoncé qu’il lâchait son partenaire historique Areva, ont entamé la bataille qui déterminera l’avenir de la filière nucléaire en France.

Diablesse. Officiellement, Nicolas Sarkozy était vendredi à Flamanville pour justifier son choix de développer la filière des centrales nucléaires de troisième génération. Il vient de donner son feu vert à la construction d'un deuxième EPR à Penly (Seine-Maritime) et ne cache pas son envie d'en lancer un troisième malgré l'hostilité ouverte des écologistes (vendredi matin, ils n'étaient toutefois qu'une trentaine, militants antinucléaires et élus Verts, à manif