Autant faire amende honorable. Dans son édition de jeudi, Libération dressait un inventaire des promesses tenues et reniées de Nicolas Sarkozy. Au chapitre de la régulation des rémunérations des opérateurs des marchés financiers, on relevait que rien n'avait été fait. Le soir, lors de son intervention télévisée, le Président s'en est pourtant pris de nouveau au «système de rémunération de ceux qu'on appelle les traders». Système qui «a conduit à la catastrophe». Le lendemain, le Monde révélait l'existence d'un projet de «code éthique» censé réguler ces fameux bonus.

Calcul. Un texte négocié entre les banques, la direction du Trésor, l'Autorité des marchés financiers (AMF) et la commission bancaire. Georges Pauget, président de la Fédération bancaire française (FBF) et par ailleurs patron du Crédit agricole, doit remettre son rapport à Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, en milieu de semaine. Applicable dès cette année pour les primes que les traders toucheront début 2010, ce code éthique veut modifier la base de calcul des bonus pour prendre en compte «le profit net réalisé par l'opérateur, incluant tous les coûts, dont celui du risque et du capital», a expliqué Bercy. Le texte prévoit aussi de limiter, voire supprimer, les «bonus garantis», une pratique controversée mais largement répandue qui prévoit le versement de sommes pour garder les meilleurs traders sans condition de performances.

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