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INTERVIEW

«Pourquoi ce rapport a-t-il été tenu secret ?»

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Le sénateur UMP Jean-François Le Grand, symbole de la bataille autour des OGM l'an dernier, explique que l'Afssa a rendu un avis selon un protocole qui lui a été imposé, et qui se base sur les réponses des semenciers.
par Propos recueillis par Sylvain Mouillard
publié le 12 février 2009 à 12h45
(mis à jour le 12 février 2009 à 12h49)

Président de la Haute autorité provisoire sur les OGM, le sénateur UMP Jean-François Le Grand, avait émis, il y a un an, ses «doutes sérieux» sur le Mon 810, une variété de maïs transgénique du semencier américain. Face à sa propre famille politique, il s'était battu contre le poids des lobbies pro-OGM.

Aujourd'hui, il n'est guère étonné de l'avis rendu par l'Afssa, concluant que le Mon 810 ne représenterait pas de danger pour la santé humaine. Selon lui, les protocoles d'évaluation ne sont toujours pas indépendants, même s'il espère qu'ils seront bientôt révisés.

Etes-vous étonné des conclusions de l'Afssa?

Non, le protocole d'évaluation des impacts n'a pas été changé. L'Afssa a rendu un avis selon un protocole qui lui a été imposé, et qui se base sur les réponses des semenciers. On peut donc craindre pour leur objectivité. C'est d'ailleurs tout à fait logique que Monsanto réponde que ses semences ne sont pas dangereuses. Concernant la méthode, je m'étonne que ce rapport ait été tenu secret pendant trois mois alors que la transparence doit être de mise dans ce genre de dossier.

Les conclusions du rapport Le Maho, qui évoquait il y a un an des risques sanitai