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Analyse

«Le haut de gamme chez Renault, c’est Samsung»

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Automobile. Le français pourrait délocaliser la production de berlines.
publié le 13 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 13 février 2009 à 6h51)

Alors que PSA est sous le feu des projecteurs pour cause d'annonces maladroites sur les suppressions de postes et de recadrages élyséens (voir Libération d'hier), Renault - qui dévoilait hier ses résultats 2008 (un bénéfice net en baisse de 78 % à 599 millions d'euros et un chiffre d'affaires en chute de 7 %) - est davantage en odeur de sainteté. Mais il pourrait bien être sur le point d'enfreindre la désormais sacro-sainte règle sarkozyste qui interdit les délocalisations pendant la durée des prêts de d'Etat.

Utilitaire. Explication : le patron de Renault, Carlos Ghosn, a averti hier que la crise induirait une «modification du positionnement produit». Et, à la lumière de plusieurs décisions, certains craignent que cela signifie l'abandon de la production en France des véhicules haut de gamme et sa délocalisation en Corée et en Turquie au profit de la filiale sud-coréenne Samsung. «Le haut de gamme est remis en cause», reconnaît le groupe, qui développe ce segment avec les modèles Vel Satis, Espace et Laguna, assemblés dans l'usine normande de Sandouville.

En plus de la concurrence des marques allemandes, il a subi de plein fouet la crise et la désaffection des clients pour les grosses berlines polluantes et consommatrices. Ce qui explique le plan de départs visant plus de 1 000 personnes à Sandouville. En effet, les ventes de ces modèles se sont effondrées (104 810 voitures produites en 2008 contre 142 995 en 2007), alors même que