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Analyse

OGM : un rapport de l’Afssa remet l’épi dans le plat

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L’agence de sécurité sanitaire relance le débat sur les risques du maïs transgénique juste avant un rendez- vous crucial à Bruxelles.
publié le 13 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 13 février 2009 à 6h51)

Comment faire redémarrer une bonne vieille polémique à un moment opportun. La publication hier dans le Figaro de l'avis de l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) sur le maïs Mon 810 a instantanément réveillé le conflit entre pro et anti OGM qui, toute la journée, ont rivalisé de communiqués et déclarations enflammées. Et ce, alors que la France doit rencontrer lundi des experts des Etats européens à propos de la clause de sauvegarde invoquée par Paris en février 2008 et qui interdit la culture commerciale du seul OGM alors autorisé dans l'Hexagone.

Que dit exactement l'avis qui a déclenché cette tempête ? L'Afssa se prononce sur l'expertise du professeur Yvon Le Maho, qui a servi de base à l'argumentaire français pour invoquer la clause de sauvegarde. Dans ce rapport rendu en août, le professeur concluait… qu'il ne pouvait pas conclure sur la nocivité des OGM pour la santé et l'environnement. En clair, que le principe de précaution devait prévaloir. Concernant le volet sanitaire, l'Afssa considère, elle, dans l'avis daté du 23 janvier que «les éléments du rapport du Pr Le Maho n'apportent aucun élément nouveau qui remettrait en cause la sécurité sanitaire des maïs Mon 810».

Pas changé. Mais face à la polémique, la directrice générale de l'agence s'est fendue, hier, d'un communiqué qui minimise quelque peu la portée de cet avis. Se défendant d'avoir voulu dissimuler quoi que ce soit, Pascale Briand souligne que,