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Libération

Berlin, une béquille pour Opel

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L’autre filiale européenne de General Motors est au plus mal.
publié le 27 février 2009 à 6h52
(mis à jour le 27 février 2009 à 6h52)

«Quand à plus de 80 ans on a pour la première fois le droit de se choisir une partenaire sans demander à sa mère ce qu'elle en pense, ça a quelque chose d'excitant»… Klaus Franz, le vice-président du conseil de surveillance d'Opel, est l'un des ardents défenseurs d'une Opel SE, une société de droit européen comme Porsche. Avec la valse de dirigeants américains, Klaus Franz, plus de trente ans de maison, fait figure de véritable patron. Pourquoi milite-t-il pour le statut de SE ? Parce qu'il garantirait que les aides publiques européennes à Opel ne soient engouffrées par les dettes de la maison mère General Motors (GM). Opel n'a même pas de compte bancaire propre…

En Allemagne, la question est moins de savoir si l'Etat aidera ou non Opel que de savoir comment il le fera. Surtout en cette année électorale. Avec trois sites de production sur autant de Länder, et 25 000 salariés, Opel fait vivre plus de 40 000 foyers, sous-traitants compris. «La faillite d'Opel coûterait 2 à 3 milliards d'euros aux contribuables, estime Peer Steinbrück, le ministre (social-démocrate) des Finances. Ne serait-il pas plus logique de fournir une aide afin que ces personnes puissent continuer à gagner leur pain ?»

Assainissement. Le nouveau ministre de l'Economie, le conservateur Karl-Theodor zu Guttenberg, n'est pas non plus opposé à l'aide de l'Etat. Mais il attend de voir le plan d'assainissement que doit présenter aujourd'hui la direction d'Opel. Pour le