Environ 30 millions de logements concernés, 60 milliards de travaux potentiels… Jean-Louis Borloo a aligné les chiffres hier pour souligner l’enjeu de l’éco-prêt à taux zéro pour la rénovation thermique des logements, né du Grenelle. Son objectif : réduire les consommations d’énergie du bâtiment, secteur qui représente 42 % de l’utilisation de l’énergie en France et 23 % des émissions de gaz à effet de serre.
Le prêt est ouvert à tout propriétaire particulier, occupant ou non, pour des logements construits avant 1990. Il est conditionné à la réalisation d'un «bouquet de travaux» (au moins deux, parmi : isolation de la toiture, des murs, des fenêtres…) ou si les travaux projetés amènent la consommation au-dessous d'un niveau défini. Il est plafonné à 30 000 euros, à rembourser sur dix voire quinze ans, et cumulable avec les dispositifs existant (1). «C'est vraiment une mesure sociale, insiste Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, cela se répercute sur les factures d'énergie.» Enfin, un mécanisme spécifique vise le logement social.
Les locataires, eux, devront compter sur la bonne volonté du proprio et son envie de «valoriser son bien». Suspectées de traîner les pieds, les banques ont assuré hier être «très favorables au principe». Une douzaine devrait proposer le produit dès avril, selon «les critères habituels» pour l'obtention d'un prêt. La mesure coûterait 1 à 2 milliards d'euros par an, en fonction de son succès. L'Eta