A fond le volontarisme. En se rendant hier au centre Recherche et développement de l'équipementier automobile Plastic Omnium à Sainte-Julie (Ain), Nicolas Sarkozy souhaitait faire l'énième démonstration de son volontarisme politique - «Jamais l'Etat n'a été aussi réactif» - et fustiger les critiques - «Ils disaient qu'on était protectionniste et maintenant tout le monde nous copie».
Bâché. Sur un ton grinçant, voire agressif, il a bâché la Commission européenne qui a mis en garde (Libération d'hier) les Etats membres contre la tentation protectionniste. «Il y a autre chose à faire au niveau européen que de vérifier la comptabilité des plans nationaux avec les règles de la concurrence», a-t-il dit. Aux pays d'Europe de l'Est, qui ont critiqué la demande faite aux constructeurs français de ne plus délocaliser, Sarkozy a répondu : «Si j'avais laissé tomber Renault et PSA, les usines slovaques et tchèques auraient été les premières à fermer… On a été bien correct de ne pas leur demander de l'argent.»
Dans cette ambiance électrique, l'annonce de Gilles Michel est passée inaperçue. Le directeur du Fonds stratégique d'investissement (FSI) a déclaré que ce fonds de 600 millions d'euros dédié à l'automobile (et détenu à parts égales par le FSI, Renault et PSA) rentrait au capital de Trèves, un équipementier européen «de premier plan fortement impacté par la crise», a-t-il justifié. Mercredi, le FSI (détenu par l'Eta