Voilà que le Grenelle de l'environnement se met à faire des petits. Jean-Louis Borloo a lancé vendredi le Grenelle de la mer, «une sorte de filiale du Grenelle», qui vise, en reconduisant la méthode de concertation, à approfondir les problématiques liées aux océans (recherche scientifique, climat, énergie, pollution, transport, biodiversité, etc.). Il devrait se dérouler au printemps… comme son cousin, le Grenelle de la téléphonie mobile, annoncé par Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-secrétaire d'Etat à l'Ecologie, désormais chargée de l'Economie numérique.
Baptême. La nouvelle opération a été présentée sur une péniche amarrée sur la Seine, aux côtés du trois-mâts d'exploration la Boudeuse, chargé d'une mission scientifique de deux ans en Amérique du Sud et dans le Pacifique Sud. Pour ce baptême, le ministre de l'Ecologie avait mitonné quelques-unes de ses formules : «La mer, nouvelle frontière de l'humanité» ou «C'est la mer qui sauvera la Terre». Et la France, deuxième domaine maritime mondial, abritant 10 % de la biodiversité connue, entend donc «relever ces nouveaux défis» et jouer son rôle sur le plan international.
Ainsi, pendant que les différentes lois issues du Grenelle tentent de s'extirper de l'embouteillage législatif (1), quatre nouveaux groupes de travail vont plancher, à partir d'avril, sur cette version maritime. Où l'on retrouvera Etat, acteurs économiques, syndicats, collectivités et associations. Le