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Libération

La justice européenne ne repêche pas la thonaille

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Biodiversité . La France doit bannir la pratique, nocive pour le thon.
publié le 6 mars 2009 à 6h52

La Cour de justice européenne a une nouvelle fois renvoyé la France dans les cordes de la législation. Hier, elle a rejeté l’appel français contre l’interdiction de la pêche à la thonaille, jugée dommageable pour l’environnement. La France devra donc se conformer à la réglementation européenne et interdire cette pratique.

Involontaires. D'après les experts communautaires, la thonaille, utilisée pour pêcher le thon en Méditerranée, se rattache à la catégorie des filets maillants dérivants, interdits depuis le 1er janvier 2002. Longs de plusieurs centaines de kilomètres, ces filets ont un impact sur l'environnement à cause des captures involontaires qu'ils entraînent, notamment celles des mammifères marins ou des oiseaux de mer. Selon les pêcheurs en revanche, la thonaille - qui ne fait elle que quelques kilomètres - n'a rien de comparable avec les filets maillants dérivants. D'où le recours devant la Cour de justice.

Celle-ci a rejeté en particulier les «arguments invoqués par la France selon lesquels la pêche à la thonaille serait une activité traditionnelle et artisanale qui ne présenterait pas de risque d'expansion incontrôlée». Les juges estiment que ces filets sont «insuffisamment sélectifs» et doivent donc être interdits.

En France, environ 70 bateaux pratiquent la pêche à la thonaille, utilisée pour la capture du thon rouge, dont l'espèce est gravement menacée. «L'interdiction de la pêche à la thonaille participe à l'objectif d'assurer l