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Le bio sous les roues de la Formule 1

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Le projet d’un circuit de Formule 1 à Flins, dans les Yvelines, sur des terres destinées à l’agriculture biologique, figure en bonne place sur la carte de France des projets «grenello-incompatibles» établie par le collectif d’ONG l’Alliance pour la Planète. Sur le Web, les opposants à ce projet cher à François Fillon s’expriment (www.collectif-flinssansf1.org). Extraits.
publié le 10 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 mars 2009 à 6h51)

Hélène Danel, coordinatrice du collectif Flins sans F1.

« Notre collectif s’est créé dans l’urgence en décembre 2008 pour lutter contre le projet d’implantation d’un circuit de F1 sur les communes de Flins et des Mureaux. Sur ces terrains se trouve le deuxième plus grand captage d’eau d’Ile-de-France qui alimente près de la moitié des Yvelines et des Hauts-de-Seine.

Ces terrains ont été vendus par la ville de Paris pour un grand projet d’agriculture biologique porté par la région Ile-de-France avec l’Agence des Espaces verts. En 2006, dans un dossier de presse, le conseil général vantait d’ailleurs les Yvelines comme un éco-département et s’engageait à protéger ce captage d’eau. Deux ans plus tard, son président, Pierre Bédier, promeut un projet de circuit de Formule 1 !

«Pour le projet d’agriculture bio, trois agriculteurs - un céréalier et deux maraîchers - ont été sélectionnés. Ils ont donc signé leurs baux et payé la location des parcelles pour apprendre quelques jours plus tard que les terrains venaient d’être classés en Zone d’aménagement différé, fin octobre 2008, ce qui signifiait que l’on changeait leur destination. Les terrains ont été préemptés par l’Etablissement public foncier des Yvelines en décembre 2008 en vue de la construction du circuit de F1.

«Ce projet du conseil général, des maires de Flins et des Mureaux est soutenu par le Premier ministre, François Fillon, passionné de sport automobile et administrateur des 24 heures du Mans, et par le gr