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Le conseil sur les OGM a-t-il trouvé sa tête ?

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Biotechnologies . Le gouvernement propose la présidente du CNRS pour ce poste sensible.
publié le 14 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 mars 2009 à 6h51)

C'est un fauteuil plutôt miné en quête d'un titulaire depuis trois mois et qui pourrait enfin trouver preneur. Depuis sa création, le 7 décembre, le Haut conseil des biotechnologies, né de la loi sur les OGM, n'a toujours pas de président. Le premier candidat proposé par le gouvernement a été retoqué en décembre, après un avis défavorable des commissions parlementaires. Le 1er avril, à en croire son agenda officiel, la commission des affaires économiques de l'Assemblée s'intéressera au nouveau postulant : Catherine Bréchignac, la présidente du CNRS.

L'enjeu est de taille : le Haut conseil est, selon la loi, chargé de «formuler des avis en matière d'évaluation des risques pour l'environnement et la santé publique que peuvent présenter l'utilisation confinée ou la dissémination volontaire des organismes génétiquement modifiés». C'est donc lui qui serait amené à se prononcer sur les futures autorisations de mise en culture de plantes génétiquement modifiées en France. Et le président y joue un rôle crucial, pour faire tourner un conseil coupé en deux, scientifiques d'un côté, professionnels, élus, syndicalistes et associatifs de l'autre.

Le poste est d'ailleurs si sensible que, dans l'esprit du ministère de l'Ecologie, il devait plutôt échoir à un politique. Mais, au moment du passage de la loi au Sénat, au printemps, un règlement de comptes interne à l'UMP a fait dérailler ce principe. Furieux des prises de position peu favorables aux OGM du sénateur UMP Jean