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Analyse

Société générale : les stock-options enterrées

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Banques . Les dirigeants ont renoncé à ce cadeau contesté.
publié le 23 mars 2009 à 6h52

C'est ce qu'on appelle une déroute totale. Devant la pression politique et l'incompréhension de leurs salariés, les dirigeants de la Société générale (SG) ont renoncé à toucher leurs stock-options. Il s'agit cette fois d'un vrai abandon, et non d'un faux renoncement, comme ce qui avait été annoncé vendredi. Dans une lettre à leurs salariés rendue publique hier, le président Daniel Bouton, le directeur général Frédéric Oudéa, et les deux directeurs généraux délégués, Séverin Cabannes et Didier Alix, indiquent que, «pour couper court aux polémiques actuelles», ils ont «décidé de renoncer au bénéfice de l'attribution de ces stock-options» et qu'ils en ont «informé le conseil d'administration».

Prix cassé. L'indignation générale a donc permis d'éviter un enrichissement indu, alors que l'entreprise, confrontée à la crise financière, est aidée par l'Etat (qui doit renforcer ses fonds propres à hauteur de 3,4 milliards d'euros). Mercredi, les quatre dirigeants étaient à la tête d'une petite fortune virtuelle : le conseil d'administration de la Société générale avait décidé de leur octroyer des stock-options à un prix cassé. 24,45 euros, soit, dixit la banque, la «moyenne des 20 cours de clôture précédant le conseil d'administration du 9 mars 2009» au cours duquel a été prise la décision. Mais la période choisie est aussi celle qui a vu l'action SG atteindre son plus bas niveau depuis dix ans. D'ailleurs, le cours avait ensuite vite rebondi. Et vend