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L’éolien de jardin, c’est surtout très fœhn

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Modernes, design et pratiques, les éoliennes domestiques trouvent un public en France. Mais, à elles seules, ces machines ne permettent pas l’autonomie énergétique.
publié le 1er avril 2009 à 6h53
(mis à jour le 1er avril 2009 à 6h53)

Loin des mégaparcs d’éoliennes qui redessinent les lignes de notre paysage, le «petit éolien», domestique, de jardin, se développe.

Les clients

Le petit éolien s'adresse aux particuliers non raccordés au réseau EDF ou à ceux qui cherchent une autonomie énergétique. «C'est intéressant sur des sites en zones rurales, pour des applications bien spécifiques, comme le pompage de l'eau au fil du vent», explique Thierry Salomon, de l'association Negawatt. On en voit aussi fleurir sur les parkings de restaurants ou de concessionnaires, dans des zones commerciales, ou même associées à des lampadaires. Idéal pour les crâneurs du développement durable, même si l'apport énergétique du petit éolien est si faible que cela s'apparente à bien des égards au gadget.

L’implantation

Environ un tiers du territoire dispose de vents corrects, c’est-à-dire soufflant à 5 mètres par seconde en moyenne. En ville, le petit éolien n’est pas rentable face aux avantages du photovoltaïque. Et les handicaps sont nombreux : bruit, vibrations sur les structures porteuses, écroulement du rendement…

La production

Pour fournir une production suffisante à la France, soit 300 TWh (terawattheure) si le pays allège sa consommation électrique, il faudrait une petite éolienne par Français ! Pas gagné… Le petit éolien, c'est l'épaisseur du trait. Mais si l'on recherche l'autonomie énergétique, couplé à du photovoltaïque, il peut faire l'affaire : une éolienne de 5 kilowatts (kW) qui tourne 2 000 heures dans l'année à sa puissance nominale produira 10 00