Il va peut-être falloir s'habituer à ce que le terme granulé ne renvoie plus seulement au dosage de médicaments. Connu dans les pays anglo-saxons sous le petit nom de pellet, le granulé bois tente de percer en France comme combustible alternatif. La bestiole se présente sous la forme d'un cylindre de sciure compressée, de 6 mm de diamètre et 1 à 3 cm de long, plus pratique à manipuler que des bûches ou des copeaux. Et se consume dans des poêles ou des chaudières adaptés, assez chers à l'achat (de 2 000 à 3 000 euros pour les premières, entre 7 000 et 15 000 pour les secondes), mais qui donnent droit à un crédit d'impôt.
Voilà donc une source disponible - la forêt française est plutôt sous exploitée -, renouvelable, pour peu que le patrimoine vert soit géré durablement, et peu émettrice de CO2, si l'on considère que les rejets liés à la combustion sont compensés par ce qui est absorbé lors du développement de l'arbre - la fabrication et le transport, en revanche, ne sont pas neutres. Dernier avantage, et non des moindres : le prix. «Pour 2 tonnes de granulés, il faut compter 400 à 430 euros, détaille Guillaume Poizat, PDG du producteur de granulés EO2. C'est l'équivalent de 1 000 litres de fioul, qui valent aujourd'hui autour de 600 euros et montaient à 1 000 euros il y a quelques mois.»
Notoriété. Alain Le Berre, directeur de développement de l'Office national des forêts (ONF), souligne par ailleurs que «les cours du b