Il s'appelait Comes. Pour Commissariat à l'énergie solaire. Et son existence quasi furtive raconte le côté je t'aime-moi-non-plus de la France et des énergies renouvelables ces trente dernières années. On est à la fin des années 70. Le monde vient de subir le premier choc pétrolier et s'apprête à en vivre un deuxième. L'indépendance énergétique est tendance. Lancé en 1978, le Comes, établissement public, est censé soutenir la recherche et le développement de la filière solaire. D'elle, doit venir la lumière. On espère alors qu'elle pourrait représenter 5 % à 25 % des besoins énergétiques de la France. «A cette époque héroïque, dans l'effervescence d'une recherche effrénée d'alternatives à la dépendance pétrolière, un grand nombre de brevets furent déposés qui, aujourd'hui encore, constituent le cœur de l'industrie photovoltaïque mondiale, écrivent Marc Jedliczka et Didier Lenoir (1). La France figurait alors parmi les pays les plus dynamiques.» En 1983, EDF inaugure la centrale solaire Thémis, dans les Pyrénées-Orientales.
L’énergie géothermique est également à la pointe. Mieux : c’est une priorité politique. Entre 1980 et 1986, une cinquantaine d’opérations de réseaux de chaleur urbains sortent de terre. Et exploitent, en Ile-de-France, l’aquifère (réserve d’eau souterraine) du Dogger, à environ 1 800 m de profondeur, dont la température est de 70-80°C.
«Arc-boutée». Et puis, tout se fige. Le contre-choc pétrolier fait son œuvre. L'indépendance éne