Champion olympique de canoë biplace en 1996 à Atlanta, Frank Adisson est moins célèbre pour son dernier fait d’armes, pourtant une première du genre en France. En 2007, il a ravi à EDF la priorité sur la concession hydroélectrique du torrent de la Séveraisse. Soit trois centrales installées sur cet affluent du Drac, dans les Hautes-Alpes, d’une capacité actuelle d’une quinzaine de mégawatts (MW). A la tête d’Hydro Développement, créé il y a cinq ans, le sportif et ancien salarié d’EDF, a ainsi été le premier à profiter de cette mise en concurrence de toutes les concessions hydroélectrique - obligatoire depuis 2004 - pour doubler l’opérateur historique sur une centrale. Le lauréat et ses associés, qui ont déposé leur dossier définitif en novembre, devraient savoir d’ici à la fin de l’année s’ils sont retenus.
«C'était le premier appel d'offres dans le domaine et moi, j'avais très faim, raconte Frank Adisson. A l'époque, on connaissait mal les critères de choix, alors on a répondu sur l'optimisation énergétique, l'environnement, les usages multiples de l'eau.» Fort de ce premier succès, il ne s'interdit pas de regarder les futurs dossiers de concession.
Redevance. Car désormais, les 400 concessions hydroélectriques françaises seront soumises à la concurrence. Depuis l'automne, un décret fixe de façon plus précise les modalités de sélection des candidats. Fini le temps où EDF, qui en exploite 80 % (320 ouvrages), voyait ses titres renouvelés qua