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Libération

Mais qui a espionné Greenpeace ?

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Justice. L’ordinateur d’un ex-responsable de l’ONG aurait été piraté par une société liée à EDF.
publié le 1er avril 2009 à 6h51

Si ça ne touchait pas au sacro-saint nucléaire français, l’affaire ne ressemblerait sans doute qu’à un mauvais polar. Mais quand l’atome s’en mêle et que les soupçons pèsent sur EDF, tout prend vite d’autres proportions. Le géant français de l’énergie est en effet suspecté d’avoir fait espionner un militant écologiste trop antinucléaire à son goût.

Il s'agit de Yannick Jadot, tête de liste Europe Ecologie dans l'Ouest pour les élections européennes, qui fut, jusqu'à fin 2008, directeur des campagnes de Greenpeace France. Et c'est lui qui a annoncé hier matin qu'une enquête avait été ouverte sur des «pratiques d'espionnage» présumées de ses ordinateurs, dans lesquelles EDF «serait clairement impliquée». Le Canard enchaîné avait le premier révélé le piratage des ordinateurs du militant écologiste, mais sans évoquer le commanditaire. L'affaire remonte en fait au piratage informatique du laboratoire national de dépistage du dopage de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), en 2006. Lors de l'enquête, l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information découvre d'autres victimes.

Intrusion. Hier, c'est le site Mediapart qui a révélé le lien avec EDF : dans le cadre de l'enquête, pilotée par le parquet de Nanterre, Pierre François, un haut responsable de la sécurité du groupe, a été mis en examen le 26 mars pour «complicité d'intrusion informatique». Il est soupçonné d'avoir missionné une officine privée de renseigneme