Bonne nouvelle pour les amateurs de grands vins et les amoureux de bordeaux en particulier : le temps de la baisse des prix est venu. Le vignoble bouclait vendredi sa folle semaine des primeurs, cette période d’effervescence spécifique au Bordelais, où, cinq jours durant, acheteurs et critiques du monde entier rejoignent les plus grands châteaux pour tester le dernier millésime en cours d’élaboration - 2008 - et passer leurs premières commandes.
Le rendez-vous est crucial. C'est lui qui donne le la dans le petit cercle des vins de prestige. Et cette année, tous les indicateurs sont à la décélération des tarifs. «Le millésime 2008 va être meilleur et moins cher», prédit un observateur. La qualité s'annonce «très satisfaisante», aux yeux des premiers dégustateurs. «Un vin sans doute plaisant à boire vite», décrit Georges Haushalter, président de l'Union des maisons de Bordeaux. Mais surtout un vin que les gourmets pourront enfin se payer, ce qui n'était plus arrivé depuis des années. Au point que certains parlent même de «revanche». Celle du particulier, frustré par l'envolée des étiquettes, qui pourrait retrouver une place dans le cœur des domaines les mieux cotés.
Milliardaires. «Depuis le millésime mythique de 2000, qui alliait la qualité et l'aura du changement de siècle, on a connu une envolée des prix, relancée ensuite par le 2005, exceptionnel, qui a suscité l'engouement des amateurs et surtout des spéculateurs, faisant monter la may