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Rosé coupé : Michel Barnier voit trouble

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Après avoir laissé faire, la France s’oppose désormais au coupage. L’Europe, elle, a repoussé sa décision au 19 juin.
publié le 7 avril 2009 à 6h51

La France peut-elle encore sauver son rosé ? Elle vient en tout cas de gagner un délai d'un mois et demi pour mener la bataille. Le vote définitif autorisant les producteurs européens à mélanger vin blanc et vin rouge pour faire du vin de table rosé est repoussé au 19 juin. Motif : l'Organisation mondiale du commerce (OMC) - qui doit confirmer que cette pratique est conforme à ses règles - a reporté son verdict. C'est ce qu'a annoncé, hier, Mariann Fischer Boel, la commissaire européenne à l'Agriculture qui pilote le dossier, au ministre français de l'Agriculture, Michel Barnier. Les deux responsables avaient prévu en fin de semaine dernière de se téléphoner lundi matin. Alors que la polémique continue d'agiter l'Hexagone, Michel Barnier entendait montrer sa détermination à la commissaire. Il lui a clairement dit que «le coupage, on n'en veut pas», résume son entourage. Mais pour Bruxelles, il est toujours hors de question de rouvrir le paquet sur les pratiques œnologiques. «Notre premier objectif, était d'éviter que le couperet tombe le 27 avril pour pouvoir continuer à discuter» , répond un proche du ministre. Alors, bataille pour l'honneur ou réelle volonté d'en découdre ? Retour sur les épisodes clés de ce bras de fer.

Acte I

Le premier acte est passé incognito. Fin janvier, le Comité de gestion des vins, qui réuni des experts des 27 Etats membres, vote à titre indicatif un projet de règlement destiné à actualiser les pratiques œnologiques autorisées a