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Eco-prêt à taux zéro : et les locataires dans tout ça ?

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Energie. Le dispositif aide les propriétaires à financer des travaux de rénovation thermique. Premières signatures ce matin.
publié le 16 avril 2009 à 6h52
(mis à jour le 16 avril 2009 à 6h52)

C’est sur les bords de l’Yvette, à Gif, que seront signés ce matin les premiers éco-prêts à taux zéro, en présence de Jean-Louis Borloo. Le ministère de l’Ecologie lance aujourd’hui la communication sur ce dispositif issu du Grenelle de l’environnement, qui vise à inciter les propriétaires à réaliser des travaux d’amélioration thermique (lire ci-dessous). Le principe semble simple : avec le coup de pouce du prêt, l’investissement est amorti par les économies réalisées sur la facture d’énergie. Mais cela se complique pour le parc locatif privé, soit 21 % des résidences principales : comment inciter un propriétaire à payer des travaux… au bénéfice de son locataire ?

Cadre.«Le prêt à taux zéro relance un vieux débat sur le partage des charges», raconte Mathieu Wellhoff, économiste à l'Ademe, qui résume le dilemme : «Quand il y a un propriétaire bailleur et un locataire, il n'y a plus de lien direct entre celui qui investit et celui qui économise.Mais, si on ne fait pas de travaux, le locataire va continuer de payer des charges élevées.» D'où l'idée de faire participer le locataire. «Il ne s'agit pas de partager les frais des travaux, insiste le ministère, mais de partager les économies d'énergies réalisées.» Le locataire verserait alors une contribution à son propriétaire, à côté du loyer et des charges, et sous réserve que le coût global (dépenses d'énergie comprises) n'augmente pas. La récente loi sur le logement a