Le Botswana, petit pays d’1,8 million d’habitants enclavé au cœur de l’Afrique australe, a beau être loin de tout, il est aux premières loges pour ressentir les effets de la crise mondiale : les ventes de diamants sont en chute libre. Et le Botswana, producteur du quart des diamants dans le monde (en valeur), doit se serrer la ceinture.
Arrêt. Vendredi, Debswana, qui a le monopole de l'exploitation du diamant, a annoncé une production de 15 millions de carats en 2009, contre 32,3 l'année dernière. Les ventes de diamants, contrôlées par la Diamond trading company Botswana (DTCB), pourraient passer de 29 millions de carats en 2008 à moins de 20 millions cette année. Debswana, tout comme la DTCB, est détenue à parts égales par le gouvernement botswanais et la société sud-africaine De Beers. Pour enrayer la chute des prix sur le marché mondial, Debswana a diminué sa production dès la fin décembre. Fin février, elle a carrément mis à l'arrêt les 5 mines du pays, tout en continuant à payer ses 6 000 employés. Mais 900 employés temporaires ont été licenciés. Le 14 avril, l'activité a repris dans trois mines, mais deux autres resteront fermées jusqu'à la fin de l'année : 570 mineurs seront recasés dans d'autres opérations ou devront partir dans le cadre du plan de licenciement négocié début avril avec les syndicats.
C’est un coup dur pour l’économie du pays : le Botswana est le pays au monde qui dépend le plus fortement de l’exploitation diamantifère. Les recettes de la filière