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Libération

Silpro en souffrance, la filière solaire ne rayonne plus en Provence

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Energie. En redressement judiciaire, l’entreprise a deux mois pour prouver sa viabilité.
publié le 20 avril 2009 à 6h51

Une mise en redressement judiciaire avant d’avoir commencé la production : Silpro (Silicium de Provence), qui devait fabriquer du silicium pour l’énergie solaire photovoltaïque, est au plus mal. L’entreprise, basée à Château-Arnoux-Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence), aurait accumulé plus de 30 millions d’euros de dettes auprès de fournisseurs, jusqu’à son placement en redressement judiciaire, le 7 avril.

Le projet, qualifié d'«exaltant» par ses concepteurs, qui ambitionnaient en 2007 de créer «une des plus grandes usines du monde», a deux mois pour trouver une viabilité. Faute de quoi, après avoir dépensé 90 millions d'euros pour construire sa plateforme, Silpro s'arrêtera là. Raison première : le retrait d'un pool bancaire. Silpro est victime de la crise financière.

Incertitudes. Mais la société est aussi atteinte, selon son actionnaire minoritaire EDF Energies Nouvelles - qui y a engagé 19 millions d'euros -, par la «baisse de la demande de silicium». Actionnaire principal, le groupe néerlandais d'énergies renouvelables Econcern, allié à l'allemand Solon AG (fabricant de panneaux photovoltaïques), semble douter d'un projet évalué à 750 millions d'euros. Ses contours ont varié, témoignant des incertitudes sur la technologie la plus appropriée pour produire le silicium.

Mais si Silpro s'arrête,«le territoire est mort», s'inquiète-t-on à la communauté de communes de la Moyenne Durance. Car l'entreprise, installée sur le site de l'usine chim