Il y a un an, lors de son discours de clôture du Grenelle de l'environnement, Nicolas Sarkozy appelait de ses vœux un «New Deal économique et écologique planétaire». Depuis, la crise a rendu nécessaire, partout dans le monde, des plans de relance massifs. Les enveloppes financières ainsi dégagées sont l'occasion d'entamer la mise en œuvre de ce New Deal. Les Etats-Unis, certes plus timidement qu'il n'y paraît, s'y engagent. La Corée aussi. Pas la France.
Le plan de relance français se singularise, Terra Nova l’a déjà écrit, par la faiblesse de son ampleur. Avec un volume affiché égal à 1,5 % de la richesse nationale, et sans doute à peine 0,6 % en réalité, il s’agit, avec l’Italie, du plan de relance le moins volontariste de tous les grands pays de l’OCDE. Si le plan est faible, sa part consacrée à l’environnement est microscopique : 600 millions d’euros, soit 2 % du plan ! Le volet énergétique est, à cet égard, très révélateur. Sur les 2,5 milliards d’euros d’investissements supplémentaires d’EDF, seuls 10 % seront consacrés aux énergies renouvelables. La France s’est pourtant engagée, dans le cadre de Kyoto, à atteindre 23 % d’énergies renouvelables dans sa consommation en 2020. Il faudrait pour cela ne pas réinvestir dans les énergies traditionnelles dans un rapport de 90-10…
Avec une enveloppe aussi réduite, les mesures prises sont condamnées au saupoudrage. Prenons l’exemple de la «lutte contre la précarité énergétique». Le plan alloue 100 millions d’euros pour l