Les actionnaires de Porsche ont créé la surprise hier en décidant la fusion du petit constructeur avec Volkswagen (VW). Il y a quelques mois encore, Porsche surfait sur le succès du luxe et annonçait la reprise prochaine du plus gros constructeur européen. C’était avant l’effondrement des marchés financiers. A l’époque, Porsche, l’un des plus petits constructeurs au monde, raflait en Bourse la moindre action VW avec pour objectif la reprise de 75 % du capital de Volkswagen. Avec la crise, le vent a tourné. Certes, Porsche possède aujourd’hui 50,8 % de VW. Mais ces actions ont été acquises au prix d’un colossal endettement de 10 milliards d’euros. De plus, détenir 50 % des actions de VW ne suffit pas pour contourner la minorité de blocage dont dispose le Land de Basse-Saxe.
«Groupe intégré». Confrontés à une montagne de dettes, les propriétaires de Porsche se sont prononcés hier «en faveur de la constitution d'un groupe automobile intégré», explique la famille dans un communiqué. Un groupe de travail commun aux deux constructeurs sera chargé de «mettre au point un projet de structure financière pour le nouvel ensemble» dans les quatre semaines à venir. Le temps presse en effet pour Porsche, qui aura besoin d'argent frais au plus tard d'ici mi-juin, selon une source proche du comité d'entreprise.
La rencontre du clan Porsche à Salzbourg, assurent les observateurs, n’avait rien d’une gentille fête de famille… L’échec de la reprise de VW a en eff