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Libération

«Stress test», les banques s’angoissent

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Etats-Unis. Publication aujourd’hui de l’indicateur de résistance à la crise.
publié le 7 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 7 mai 2009 à 6h51)

Depuis plusieurs jours, Wall Street est sur les nerfs dans l’attente des résultats des tests de résistance - qualifiés très à propos de «stress tests» - que l’administration Obama a fait passer aux 19 plus grandes banques américaines et qui doivent révéler leur état de santé. Prévue lundi, leur publication a été reportée à aujourd’hui, suite à d’intenses batailles en coulisse entre le gouvernement et les patrons des banques. Certains établissements ont en effet contesté les premières fuites disant que plusieurs d’entre eux auraient besoin d’une nouvelle recapitalisation pour faire face à une récession prolongée.

Doléances. Dans une volonté de transparence, Barack Obama avait annoncé, en février, la réalisation de ces tests, menés par la Réserve fédérale. Leur but : évaluer la capacité des banques à soutenir leurs activités de crédit, même en cas d'aggravation de la crise, dans les deux ans à venir. Pour relancer la confiance, les régulateurs veulent savoir quelles banques doivent être recapitalisées, et si elles sont en mesure de le faire sans l'appui de l'Etat. Le document publié inclura aussi les estimations des pertes liées à leurs activités de crédit. Les banques ont commencé à être informées dès la semaine dernière des résultats. Selon les premières fuites, au moins dix d'entre elles doivent être recapitalisées. Bank of America aurait besoin de 30 nouveaux milliards de dollars (elle en a déjà touché 45), Citigroup et Wells Fargo de 10 milliards chacune.