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Libération

L’Etat veut ranger le bazar du commerce équitable

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Consommation. Un groupe de travail doit se réunir «très vite».
publié le 9 mai 2009 à 16h29
(mis à jour le 9 mai 2009 à 16h29)

C'est une décision que les pionniers de la filière attendaient depuis des mois. Alors que s'ouvre ce samedi la Quinzaine du commerce équitable (1), le gouvernement se décide à relancer le processus de normalisation du secteur. Hervé Novelli, secrétaire d'Etat chargé du Commerce a annoncé mercredi qu'un groupe de travail se réunira «très rapidement» pour établir les critères de reconnaissance des organismes qui labellisent les produits issus du commerce équitable. Pour pouvoir mettre en place, avant la fin de l'année, la Commission nationale du commerce équitable (CNCE), créée il y a trois ans et qui ne s'est jamais réunie.

Créneau.Il y a urgence : l'équitable fleurit sur les étiquettes, le secteur pèse 250 millions d'euros (contre moins de 10 en 2000) et les géants de l'agroalimentaire s'engouffrent désormais dans ce créneau «éthique». Du seul café des origines, l'équitable s'est élargi au thé, au sucre, à la banane, aux produits transformés. Mais, aujourd'hui, aucune autorité publique ou indépendante ne garantit leur caractère équitable ou ne définit ses critères.

Il existe bien une définition légale, d'août 2005, qui précise que le commerce équitable, «vise à l'établissement de relations commerciales durables entre des pays développés et des producteurs situés dans des pays en développement désavantagés». Mais on attendait toujours cette CNCE, chargée de mettre un peu d'ordre, alors qu'une étude de la répression des fraudes avait pointé des