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Un premier site pour compenser les dégâts

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Début aujourd’hui d’un projet de la CDC qui vise à anticiper la restauration d’un écosystème avant sa dégradation.
publié le 11 mai 2009 à 6h52
(mis à jour le 11 mai 2009 à 6h52)

C'est une expérimentation grandeur nature qui sera présentée ce matin à Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône). Son objet : dessiner les contours d'un nouveau modèle de compensation «à l'avance» des pertes de biodiversité. Car la nature ne gagne pas à tous les coups dans les grands arbitrages. Si l'Etat tient absolument à son autoroute ou à son tracé TGV, on rentre alors dans la deuxième phase : est-il possible de compenser les dégâts ? On peut bien sûr envisager un dédommagement financier. Avec le risque que demain tout s'achète à condition d'y mettre le prix. «Nous, nous croyons plus à l'approche par la compensation que par la valorisation, explique Laurent Piermont, PDG de CDC Biodiversité, filiale de la Caisse des dépôts créée il y a un an. Pour résumer, on pourrait dire : "Oui à l'étalon écologique, non à l'étalon monétaire."»

Ce matin, CDC Biodiversité présente donc son premier site expérimental de restauration d'un écosystème, à Saint-Martin. Associé à des acteurs locaux (associations, chambre d'agriculture…), CDC Biodiversité a acquis 357 hectares de vergers à l'abandon, pour «les retransformer le mieux possible dans leur état d'origine» et y installer de l'élevage extensif de moutons. La zone doit ainsi de nouveau accueillir l'outarde canepetière, le ganga cata, l'œdicnème criard ou le lézard ocellé. Mais outre l'aspect «génie écologique» pointu du projet, il s'agit d'une opération expérimentale de création d'une réserve «d'actifs natu