Huit opérateurs ont vu le jour depuis l'ouverture à la concurrence du fret à la fin 2005, auxquels il faut ajouter la SNCF. Quatre prétendants sont dans les tuyaux. De 0,4 % en 2006, leur part du gateau est monté progressivement à 3,3 % en 2007, puis à 7 % du marché en 2008. Elle gagne encore du terrain, puisqu'elle s'affiche à 9,9 % au premier trimestre 2009. En mars, les nouveaux opérateurs ont franchi la barre des 11 %. Pour autant le fret ferroviaire est loin d'être en pleine forme.
Le nombre de trains-kilomètres (meilleur indicateur pour situer la santé du rail), ne cesse de décliner depuis 2005. De 119 millions en 2005, il s'est rétracté mois après mois, pour s'établir à 107 millions fin 2009. Soit une baisse de 10 % en trois ans. Peu ou prou le même rythme de décrue que sur la période 2000-2005 (- 26 %).
L'objectif du Grenelle, accroître la part du fret non routier (fluvial et rail) de 25 % d'ici 2012 sera difficile à atteindre. La gamelle que prend en ce moment la SNCF sur le fret complique encore le défi.
Les lignes internationales de voyageurs s'ouvriront à la concurrence le 1er janvier 2010. La Deutsche Bahn (Allemagne) comme la Renfe (la SNCF espagnole) seront autorisées à faire escale en France. Sauf que ni l'une ni l'autre pour l'instant n'a fait acte de candidature. Seule la compagnie italienne Trenitalia, ainsi qu'un micro-opérateur ciblant les touristes, ont déposé une demande