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Gand, corps malades du steak

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Agit’propre. La mode du développement durable
publié le 22 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 22 mai 2009 à 6h51)

A Gand, le jeudi ne rime plus avec ravioli mais avec soja frit. La municipalité a décidé de devenir végétarienne un jour par semaine. Une première en Europe. La révolution a commencé la semaine dernière. Les fonctionnaires de la ville ont pu déguster leur premier repas végétarien à la cantine et les 240 000 habitants ont été vivement invités à faire de même par une grande campagne de sensibilisation. Pour l’occasion, de nombreux restaurants ont joué le jeu en proposant un menu du jour sans viande.

Fadeur. «Rien n'est obligatoire. Notre but est de promouvoir un mode de vie durable et sain», a expliqué à Libération Tom Balthazar, l'adjoint au maire chargé de l'environnement. Et de rappeler que «18 % des gaz à effet de serre proviennent de la production et de la consommation de viande» (fabrication des engrais, culture de l'alimentation du bétail, déforestation, transports). Un pourcentage qu'il tire d'un rapport des Nations unies. Autre chiffre mis en avant par l'élu qui fait réfléchir : «Pour produire 1 kg de viande, il faut 7 à 10 kg de grains.» Enfin, manger trop de viande est mauvais pour la santé : hausse du taux de cholestérol et risque accru d'attraper des maladies cardio-vasculaires ou certains cancers. Et puis, insiste l'adjoint, végétarien n'est pas forcément synonyme de tristesse et de fadeur. 90 000 plans de la ville signalant les meilleurs restaurants végétariens et magasins bio vont être distribués et des cours