La course contre la montre est engagée pour Opel. Les candidats à la reprise du constructeur allemand, filiale de l’américain General Motors (GM), avaient jusqu’à mercredi soir pour déposer une offre détaillée. Trois groupes se font concurrence : l’italien Fiat, l’équipementier austro-canadien Magna (associé à un constructeur automobile et à une banque russe) et l’investisseur américain Ripplewood. Le ministre allemand du Travail, Olaf Scholz, s’attend maintenant à une décision en tout début de semaine prochaine.
En théorie, le choix du repreneur incombe à General Motors, maison mère d’Opel. Dans les faits, le gouvernement américain est le véritable propriétaire du constructeur, qui a dû céder à Washington les droits sur les modèles de véhicules et nombre d’usines du groupe en échange des milliards de crédits accordés dans le passé par l’Etat fédéral. Berlin a également son mot à dire.
Savoir-faire. Car si le gouvernement allemand est disposé à voler au secours d'Opel, il veut en échange obtenir une garantie sur l'emploi et sur l'usage qui sera fait des fonds accordés : pas question pour la chancelière Angela Merkel qu'un centime du contribuable serve à combler les dettes de GM aux Etats Unis. D'intenses négociations sont donc en cours entre Berlin et Washington, General Motors et Opel, et entre le gouvernement américain et GM.
Sur les deux dossiers les plus avancés en vue d’une reprise, ceux de Fiat et de Magna, le second a la préférence de General Motors. Mag