«Un calendrier flou d'expérimentations floues pour des mesures floues.» Sceptiques dès le démarrage il y a un mois de la table ronde vite baptisée «Grenelle des ondes», les associations sont ressorties franchement amères ce matin de la clôture des travaux.
Il est vrai que le bilan de ce Grenelle express (trois journées de réunions associant Etat, associations, opérateurs et élus mais guère de scientifiques) s'avère, sans grande surprise, plutôt maigre: dix «orientations» dont aucune mesure ne ressort vraiment, si ce n'est deux pistes: l'interdiction de l'usage des téléphones par les enfants dans l'enceinte des écoles primaires et l'engagement, de la part des opérateurs, à proposer des forfaits «SMS exclusive», sans voix.
Rien en revanche sur l'abaissement des seuils d'exposition des antennes relais, cheval de bataille des associations. Tout juste évoque-t-on des expérimentations pour voir, à technologie optimale, jusqu'où l'on pourrait réduire les émissions sans perturber la couverture, ainsi qu'une redevance destinée à financer des bornes de mesures. Mais «en l'état actuel des connaissances, une révision des seuils réglementaires n'est pas justifiée d'un point de vue sanitaire», conclut le rapport final.
«Aucun effet»
«Inacceptable», fustige Janine Le Calvez, présidente de l'association Priartem. «Les discussions se sont focalisées sur l