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Libération

Le Congrès divisé sur les baisses d’émissions

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L’opposition républicaine est décidée à torpiller des objectifs pourtant a minima.
publié le 27 mai 2009 à 6h52
(mis à jour le 27 mai 2009 à 6h52)

«Dis bien à Nicolas que je fais mes devoirs, dans deux mois je serai très bon sur le climat.» Lorsqu'il rapporte ces propos de Barack Obama à l'adresse de Nicolas Sarkozy, tenus le mois dernier à Washington, Jean-Louis Borloo se montre pourtant d'un optimisme mesuré quant aux ambitions américaines sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici à 2020. A l'issue du Forum des économies majeures (MEF) sur le climat que venait d'organiser la Maison Blanche, le ministre français de l'Ecologie saluait certes le «changement radical» des Etats-Unis face au réchauffement, mais jugeait toutefois leurs engagements insuffisants.

Obstruction. Après huit années d'une administration Bush totalement sourde sur la question, le pays se retrouve aujourd'hui à la traîne par rapport aux objectifs que se sont fixés les Européens. La semaine dernière, sous la pression de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), les élus de la commission de l'Energie et du Commerce, à la Chambre des représentants, ont dû batailler pendant quatre jours sur un texte de près d'un millier de pages, qui doit servir de base à la future loi sur «l'énergie et la sécurité». Le projet prévoit une réduction de 17 % des émissions de GES à l'horizon 2020 par rapport à 2005, ce qui ne représente que 6 à 7 % par rapport à 1990, très loin des - 20 % affichés par l'Union européenne sur la même période. Malgré ces objectifs a minima, l'opposition républicaine au Congrès,