Philippe Varin n’aura pas assez de tous les qualificatifs élogieux qui pleuvent sur lui pour affronter les lourdes tâches qui l’attendent chez PSA Peugeot Citroën dont il prend la tête cette semaine en remplacement de Christian Streiff, débarqué en mars. Non seulement c’est une armoire à glace de 1,90 mètre (ex-rugbyman), ce qui pourra lui être utile dans les diverses mêlées qui l’attendent en ces temps de crise, mais c’est également un des rares patrons français à avoir dirigé une multinationale étrangère, excusez du peu.
Cet X-Mines de 56 ans compte, en effet, à son actif le redressement du géant anglo-néerlandais de la sidérurgie, Corus, qu’il avait récupéré moribond en 2003 et dont il est parvenu à multiplier la valorisation par quinze avant de céder le tout en 2007 à l’indien Tata pour 7 milliards de livres (10,6 milliards d’euros d’alors), une opération applaudie par la City.
Baptisé «gourou du métal» par la presse d’outre-Manche, élevé à la dignité de commandeur de l’ordre de l’empire britannique en 2008, Philippe Varin est une vedette en Grande-Bretagne mais un parfait inconnu en France. Très apprécié par la famille Peugeot, qui avait déjà envisagé de le nommer à la tête de PSA en 2007 en remplacement de Jean-Martin Folz (mais il s’était engagé auprès de Tata à rester à la tête de Corus jusqu’en 2009 pour faciliter l’intégration de l’entreprise dans le groupe indien), Varin va également pouvoir s’appuyer sur un réseau tissé chez Pechiney - où il était entré en 1978 com